Michel Delpuech, préfet de police, évite le pire à Paris pour le défilé du 1er mai 2018 |
Alors
que le président de la République française, Emmanuel Macron, est en
déplacement officiel au Commonwealth d'Australie, des incidents graves
ont éclaté mardi 1er mai 2018 à Paris. Ils ont eu lieu en marge des
défilés des syndicats de salariés et de fonctionnaires. Regroupés Pont
d'Austerlitz, puis près de la gare d'Austerlitz, des dizaines de "
black-blocs " encagoulés en noir, ont saccagé un restaurant McDonald's,
incendié à l'aide de cocktails Molotov un engin de chantier ainsi que
plusieurs véhicules d'une concession, laissant s'envoler une fumée
noire. Les slogans criés ou affichés sur des banderoles étaient : "
Premiers de cordée, premiers guillotinés ", " Paris, debout, soulève toi
", " Zyed, Bouna, Theo et Adama, on n'oublie pas, on pardonne pas ", "
Tout le monde déteste la police ". Les CRS, 22 compagnies antiémeutes
déployées et 5 escadrons de Gendarmerie mobile, ont riposté en lançant
des gaz lacrymogènes. Ils ont procédé à 200 interpellations. Le
traditionnel défilé du 1er mai 2018 a également été perturbé en amont
par ce groupe de " 1200 individus cagoulés " selon les termes de la
préfecture de police de Paris ( PP ) dirigée par le préfet Michel
Delpuech ( photo ). Ce dernier a demandé aux syndicats traditionnels, la
CGT ( Philippe Martinez ), la CFDT ( Laurent Berger ), l'UNSA ( Luc
Bérille ), Solidaires ( Eric Beynel ), la FSU ( Bernadette Groison ) et
FO ( Pascal Pavageau ), de modifier leur parcours habituel en raison des
affrontements avec des " groupes extrémistes ". Ces derniers avaient
annoncé vouloir faire de cet événement " un grand rendez-vous
révolutionnaire " (sic). Michel Delpuech avait donné l'alerte lundi 30
avril 2018. Début de citation : " Des militants de groupes
contestataires issus de mouvances extrémistes entendent, à l'occasion de
la manifestation traditionnelle du 1er mai, s'en prendre violemment aux
forces de l'ordre ainsi qu'aux symboles du capitalisme ". Fin de
citation. Le Mouvement Inter Luttes Indépendant ( MILI ; MILIPARIS )
collectif " antifasciste et anticapitaliste " très présent sur les
réseaux dits " sociaux ", avait lancé un appel général pour " faire
vivre une journée en enfer à ( Emmanuel ) Macron et son monde " (sic).
La préfecture de police de Paris ( PP ) aurait saisi lundi 30 avril
2018, " plusieurs centaines de bouteilles vides et de produits entrant
dans leur composition ainsi que des banderoles supportant des slogans
habituellement utilisés par les black-blocs ". Le MILI proposait " une
autre manière de prendre parti pour rompre avec l'isolement " (sic).
Après la manifestation place de la Bastille à Paris, les participants à
la " Journée en enfer " étaient invités à rejoindre le Quartier Latin.
Gérard Collomb, ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur, a déclaré : "
Je condamne avec fermeté les violences et dégradations commises en marge
du défilé syndical du 1e mai à Paris. Tout est mis en oeuvre pour faire
cesser ces graves troubles à l'ordre public et appréhender les auteurs
de ces actes inqualifiables ". Interrogé à sa descente d'avion à Sidney
en Australie sur les événements de Paris, Emmanuel Macron, a répondu : "
Vous vouliez que je reste chez moi à regarder la télévision ? J'ai autre
chose à faire... " (sic). Sur fond de contestation des étudiants contre
la réforme de l'accès aux études supérieures, la loi ORE, Parcoursup, de
grèves nationales à répétitions, et de l'évacuation militaire de la ZAD
( Zone à défendre ) de l'ex-projet d'aéroport de Notre-Dame des Landes,
une convergence des luttes est apparue pour le 50e anniversaire de Mai
68. Dans l'édition ( Education ) du lundi 30 avril 2018 du quotidien
Fil-info-France, on apprend qu'un " appel à la tenue d'une première
Coordination nationale des universités ( CNU ) " a été lancé à Paris
pour le samedi 5 mai 2018. Source : fil-info-france.mobi/ |
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